Avant de poursuivre, je vous propose de lire l’interview donnée par ce professeur de médecine de Boston dans le magazine L’Express et accessible en ligne https://bit.ly/3a0s805 en lien avec le lâcher prise.
Connaissez-vous la métaphore du singe et de la citrouille ? Non ? Alors, savez-vous comment on capture les singes en Indonésie ? On met une orange dans une citrouille, le singe y glisse sa main pour prendre le fruit alléchant, mais n’arrive plus à la ressortir. Comme il ne veut pas lâcher l’orange, il reste là, coincé, et on le capture. Et vous, quelle est votre orange ? De quoi n’arrivez-vous pas à lâcher-prise ? Ou, pour le dire autrement, que n’arrivez-vous pas à accepter et que ressassez-vous constamment ? Tant que vous n’aurez pas « ouvert la main », vous resterez prisonnier de vos pensées, d’un regret, d’une culpabilité ou d’un sentiment de honte. Alors, lâchez cette orange !
Que n’arrivez-vous pas à acceptez ? Sur quoi n’arrivez-vous pas à lâcher prise ?
Tous autant que nous sommes, nous aimons contrôler. Dans une certaine mesure, le cerveau humain a besoin de prendre le contrôle sur les éléments du quotidien. C’est notre manière de nous rassurer, de diminuer notre anxiété . En revanche, vouloir contrôler les autres s’avère un jeu dangereux et contre-productif, car personne n’aime être contrôlé… Contrôler les autres, c’est leur dire : « Tu devrais… », « Je veux que tu… », « Tu dois… », « Il ne faut pas que tu… ». Nous voulons contrôler les autres, et pourtant nous n’aimons pas être contrôles !
Qui a chercher à vous contrôler dans votre vie ? Chaque cercle représente une personne. Inscrivez un nom dans chaque cercle. Par quelles personnes vous laissez-vous encore contrôler ?
Prenez un crayon, un feutre et coupez les cordes qui vous relient à ceux qui essaient de vous contrôler. Que ressentez-vous ?
Quelles sont les personnes que, vous-même, vous cherchez à contrôler ?
Vous pouvez reprendre votre stylo et décider de couper les cordes du contrôle par lesquelles vous maintenez ceux qui vous entourent !
Lâcher prise, c’est se libérer des autres, et libérer les autres !
La plupart d’entre nous avons peur de nous montrer vulnérables et fragiles. Devant les difficultés que nous rencontrons, nous cherchons volontairement à paraître plus forts, comme insubmersibles. C’est une tendance à se placer au-dessus de soi-même et des autres. Malheureusement, cela cache une forme de vulnérabilité. La honte, qui sous-tend ces mécanismes, nous fait réagir par le refoulement, la fuite ou l’isolement, alors qu’il suffirait de nous livrer à quelqu’un de confiance pour faire face efficacement aux problèmes. De même, s’il nous arrive d’exprimer nos difficultés, c’est trop souvent pour critiquer certaines personnes et pour chercher des appuis immédiats, plutôt que pour évoquer clairement nos blessures. Je parle et je parle de mes problèmes, ce qui me rassure dans l’instant, mais comme je n’ai pas parlé du problème de fond, le problème revient vite.
Plutôt que de se positionner dans un rapport à court terme, essayez de voir plus loin : évoquez vos difficultés, affrontez vos fragilités, même si cela est difficile sur le moment. À long terme, cela sera toujours payant. À une condition : il faut choisir de s’exprimer auprès d’une personne de confiance.
Colette Portelance décrit précisément les caractéristiques d’une personne de confiance (2014). C’est un ami, un proche, un thérapeute :
Notez son ou leurs nom(s) sur une feuille et contactez-les pour les voir rapidement.